– GERALD GAMBETTA –

Regard

Gérald Gambetta né le 22 Avril 1984, père de 2 filles: Léa et Emma. Villeurbannais pure souche.

« On me demande parfois comment m’est venu cette passion pour la photo « sur le tard » (premier appareil en 2006 à seulement 22 ans). En fait, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été très sensible à la lumière, à ces instants de la journée où le temps se fige, où la lumière se fait, tantôt douce, tantôt plus exubérante quand elle vient jouer avec les nuages et les parer de couleurs chatoyantes, tantôt plus mystérieuse quand elle reste cachée derrière d’épais nuages. J’ai à l’instar de ce qu’on peut parfois ressentir avec les odeurs, une vraie mémoire liée à certaines lumières particulières qui ont marquée mon enfance et ma vie. Ce phénomène a été largement amplifié par la pratique du rugby, sport de combat collectif par excellence, durant une grande partie de ma vie (6 à 28 ans).
Le rugby, ce sport dans lequel tu te retrouves dans le couloir qui donne des vestiaires au terrain, comme un boxeur avant de monter sur le ring, prêt à en découdre, avec le « trac » au fond des tripes, la différence principale étant que là, tu n’es pas seul, tu as toute une « famille rugbystique » avec toi. Dans ces moments là, tu vis plus fort, tu aimes plus fort, tu te sens plus fort. Tu te retrouves dans un état d’hyper sensibilité où tout ce qui te touche de manière générale, prend d’autant plus d’importance à tes yeux. Pour moi ça a renforcer cette sensibilité que j’avais identifié, sans jamais la nommer, à la lumière.
Comment ne pas être marqué par le soleil couchant d’hiver dans la campagne autour d’Auckland, comment ne pas se remémorer l’ambiance froide et humide sous un lourd ciel d’Auvergne à l’heure de pénétrer dans l’antre d’une des meilleures équipe d’Europe, comment ne pas remarquer ce ciel lyonnais éclatant, de rose, de violet, de bleu, de jaune et qui semble, lui aussi, célébrer une victoire importante. Alors à 22 ans, quand j’ai eu entre la main pour la première fois un appareil photo et que j’ai réalisé que cet outil pouvait me servir à immortaliser « tout ça », j’ai tout de suite su que je devais apprendre à le maitriser techniquement pour rendre du mieux possible tout ce que je pouvais voir et ressentir dans ces instants précieux. Un appareil photo est un outil formidable mais imparfait cependant, il ne peut pas retransmettre sans un peu d’aide une scène telle que vous la percevez avec vos yeux. Pour palier cette petite faiblesse, je me suis rapidement intéressé aux techniques de prise de vue (pose longues, bracketing…) et de traitement informatiques (digital blending, colorimétrie…) pour tenter de ne pas être contraint par les limites de cet outil. Aujourd’hui, j’en suis là de mon histoire avec la lumière et toute sa richesse, dans une quête d’esthétisme et de moments suspendus dans le temps avec comme moyens pour capturer cela, quelques outils photographiques et informatiques.»

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