Taanah

Céramique – vase de couleurs sur fond blanc

435,00

1 en stock

Vase de 27 cm de hauteur.

 

La céramique “Mata Ortiz” doit son nom au village du même nom situé au nord du Mexique. Ce village est le berceau de la renaissance de l’un des mouvements artistiques mexicains le plus important de ces dernières décennies. S’inspirant de la culture de PAQUIME (ville de Casas Grandes, État de Chihuahua) les artistes de Mata Ortiz allient les dessins ancestraux à leur talent pour créer des pièces uniques qui sont dignes d’intégrer la céramique contemporaine de classe mondiale.

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Histoire

Adolescent, Juan Quezada redécouvre l’art et la culture Paquimé perdu depuis plus de 500 ans. Cherchant du bois de chauffage, Juan a commencé à recueillir et à étudier des fragments de poterie trouvés dans les ruines de Paquimé. Poussé par sa curiosité Il a passé plusieurs années à expérimenter avec de l’argile, des peintures minérales et des brosses. Il a ainsi pu développer son propre style et retrouver des techniques anciennes uniquement avec sa propre intuition artistique. En 1976, il échange deux de ses pots contre des vêtements. Ces pots arrivent jusqu’à une boutique dans le Nouveau Mexique, où l’anthropologue américain Spencer MacCallum les découvre. Impressionné par leur beauté, il ne prend pas de repos jusqu’à retrouver le créateur de ces céramiques. De la rencontre de Spencer et Juan est née une grande amitié qui a conduit à une collaboration de longue haleine permettant l’introduction de cette céramique fine sur la scène mondiale.

Juan Quezada a partagé et continue de partager son talent et ses connaissances avec les gens de son village. Son talent a fait mûrir une communauté d’environ 400 artistes qui excellent dans le monde de l’art de la céramique fine.

Totalement autodidacte, sa persévérance et son talent ont propulsé cet art aussi loin que le Japon, l’Europe et les États-Unis. En 1999, il a reçu le Prix National des Arts du Mexique.

Juan Quezada a enseigné lors de cours d’été à l’École des arts de l’Université de Californie, en Allemagne et en Espagne.

 

Technique

Les potiers de Mata Ortiz estiment qu’ils ne font pas de la poterie, mais de l’Art. Ils allient un sens élevé de la créativité à une technique parfaitement maîtrisée.

Pour la fabrication de la poterie, ils fouillent les différents filons de la sierra à la recherche de «l’argile idéale ». Cette argile contient des cendres volcaniques qui donnent la résistance à la cuisson.

Différentes étapes se succèdent dans la fabrication :

1) le modelage, le séchage, le polissage

Les potiers de Mata Ortiz utilisent la technique dite du « colombin » qu’ils travaillent par pincements méticuleux. Cette méthode leur permet de n’utiliser qu’un ou deux « colombins », limitant ainsi le nombre de joints et donnant des parois très résistantes et cependant d’une finesse étonnante.

Lorsque la forme souhaitée est obtenue, l’artiste laisse durcir la poterie une dizaine de minutes puis effectue un premier polissage. Les pots sont ensuite mis à l’abri du soleil, dans une pièce aérée, pendant deux à quatre jours. Lorsque le pot est sec, il est frotté au papier de verre. Pour le polissage proprement dit, le pot est recouvert d’une couche d’huile afin de ramollir l’argile et de le protéger de l’eau qui sera utilisée.

2) la peinture

La peinture employée est issue de minéraux locaux.

Ces minéraux sont moulus en une poudre très fine qui est ensuite mélangée à de l’argile liquide. Ainsi le minéral pourra adhérer à la poterie lors de la cuisson. Le mélange minéral-argile est dissout dans de l’eau. Ce liquide est vigoureusement brassé puis laissé un moment au repos. Les particules remontent à la surface. Elles sont prélevées et versées, au travers d’un tissu très fin, dans de l’eau. Ce procédé est une nouvelle fois exécuté et la « peinture » ainsi obtenue pourra adhérer de façon permanente après cuisson.

Les pinceaux des Maîtres de Mata Ortiz sont faits avec des cheveux humains. Ainsi, ils ont une grande longévité et permettent de dessiner des motifs très fins.

3) la cuisson

L’humidité est l’ennemie du potier. Afin d’éliminer lentement l’eau contenue encore dans la poterie, le potier va l’exposer au soleil. La cuisson est un art. Deux techniques sont utilisées :

– la cuisson par oxydation qui produit les couleurs blanche, rouge et marron

– la cuisson par réduction qui donne le noir.

La poterie est placée sur un socle et recouverte d’un combustible (herbes, petits bois, feuilles de palmier, yucca). Ce combustible est arrosé de kérosène et enflammé en plusieurs endroits pour une chauffe uniforme. Le feu va durer une vingtaine de minutes. La poterie attendra à l’intérieur environ une demi-heure avant d’être retirée.

Une poterie parfaitement cuite aura une couleur uniforme, les peintures seront éclatantes, d’un noir profond ou d’un rouge intense. Tapée avec l’ongle, elle tintera comme une cloche.

 

EXPOSITIONS

Les dernières années il y a eu plusieurs expositions, nous vous présentons les principales :

Latin America Gallery (San Francisco, CA)
Arizona State Museum (Tucson, AZ)
Heard Museum (Phoenix, AZ)
Maxwell Museum of Anthropology (Albuquerque, NM)
Bowers Museum (Los Angeles, CA)
American Museum of Ceramic Art (Pomona,CA)
Museum of Man (San Diego, CA)
Museo Franz Mayer (Mexico city)
Museo de Historia Mexicana de Monterrey (Monterrey, Mexique)
ENSA de Limoges (France)
Brazilian Society of Japanese Culture and Social Assistance “Bunkyo” – ( Sao Paolo, Brésil)

Expositions permanentes:

State University of New York (Geneseo, NY)
The Amerind Museum (Dragoon, AZ).