Né à Lyon en 1977, Romain Lardanchet a rapidement ressenti le besoin de coucher sur papier à dessin le résultat de ses errances ludico-chimériques. Son amour pour la figuration à deux dimensions a rapidement muté et l’a conduit à une exploration de la troisième se nourrissant avec opportunisme des différents matériaux ayant croisé son chemin, au détour d’un débarras, d’un dépôt sauvage d’ordures ménagères ou d’un tiroir d’atelier d’artisan. Bercée par un imaginaire enfantin qu’il n’a jamais renié, son œuvre a pour vocation d’explorer toutes les échelles de grandeur, avec un attrait assumé pour le gigantisme. L’usage qu’il fait du plastique récupéré ci et là, cristallise la réalité de sa sensibilité écologique.
Avide de nouvelles zones à explorer, sa curiosité naturelle le pousse à s’intéresser aux nouvelles technologies et à l’usage qu’il pourrait en faire dans son travail.
Tels les cailloux du Petit Poucet, ses œuvres jalonnent l’itinéraire qu’il emprunte depuis deux décennies et on peut les croiser aussi bien autour de Lyon que par-delà les océans, que ce soit à la Demeure du Chaos, à l’hôpital de Sainte Foy-Lès-Lyon ou au musée d’art moderne de Montréal.
“Sur Mare Infinitus, un monde colonisé il y a plusieurs millénaires, et qui présente la particularité d’être dépourvu de terres émergées, les colons ont construit leurs villes et leurs palais sur des raies manta volantes. Ces créatures voyagent en petits groupes familiaux. Les individus vivant sur les membres d’une seule et même fratrie ont une identité culturelle propre. Les siècles passés ont été émaillés de guerres et de conflits entre les peuples qui vivent sur les nombreuses familles de raie voyageant au dessus de l’immense océan unique.”
